- Aujourd’hui vous êtes à la tête d’un centre qui est certes à taille humaine mais qui n’arrête pas de s’agrandir en terme de ressources humaines et d’équipement, ce que nous allons voir plus tard. Mais comment tout a commencé ?
‘’ Je suis revenu à Nice en 2014 pour des raisons familiales ; j’avais jusque-là un beau projet hospitalier et universitaire au CHU de Poitiers. Mais finalement j’ai retrouvé un projet encore plus enthousiasmant et porteur dans le domaine libéral à Nice: Le CHE est un centre de radiothérapie libéral existant depuis la fin des années 50 qui a constamment été à la pointe de la technicité et de la qualité des soins en radiothérapie. Mais il est évident que les progrès majeurs des techniques de radiothérapie depuis 4-5 ans ont démultiplié la progression du centre et de son ‘’rayonnement’’ !''
- Vous êtes plusieurs médecins à gérer le centre et votre ‘’famille’’ ne cesse de s’agrandir, pouvez vous nous présenter votre équipe et l’organisation de votre structure ?
‘’ Nous sommes 7 oncologues radiothérapeutes dont 3 ont aussi une activité minoritaire de chimiothérapie. Notre centre de base est le Centre de Haute Energie, CHE au 10 boulevard Pasteur à Nice. Nous effectuons nos chimiothérapies à la clinique du Parc Imperial, et avons divers lieux de consultations au sein de la métropole, au Centre de consultations Lamartine au 39 bis, rue de Lamartine, à la clinique St Georges, et à la clinique St Jean de Cagnes sur mer. Nous avons aussi une importante activité en Soins de Support en Oncologie.’’

- L’année 2020 a été fortement marquée par la crise sanitaire. Les centres de soins ont été en première ligne et ont dû s’adapter. Quelles sont vos mesures et le protocole sanitaire adopté à cette occasion au CHE ?
‘’ Cette période difficile pour tous nous à conduit à mettre en place des trésors d'ingéniosité et d’adaptabilité sous la conduite efficace de notre coordinatrice générale madame Corinne Lanoye. Grace à ces mesures, nous avons pu traiter de façon optimale l’immense majorité de nos patients et cela continue aujourd’hui.
Surtout ne pas ‘’sacrifier’’ le traitement du cancer à la prévention COVID19.’’
- Votre établissement possède un équipement de pointe. Le mois de décembre était marqué par l’arrivé d’une nouvelle machine. Pouvez vous nous présenter cette appareil ainsi que les techniques de radiothérapie qu’on peut réaliser avec ?
‘’Nous sommes effectivement en plein développement technique. Le nouvel accélérateur (en miroir avec un des précédents) est doté de nouvelles méthodes de précision des traitements (avec notamment un système de repositionnement surfacique permettant de détecter tout mouvement du patient pendant les séances et de stopper ce traitement si ce mouvement est significatif). Muni de trois accélérateurs de dernière génération, de l’IMRT-VMAT et de la stéréotaxie intra- et extra-crânienne, de logiciels de calcul les plus modernes (Monaco), d’un système extrêmement innovant de contourage automatique basé sur l’intelligence artificielle (Therapanacea), le CHE peut aborder les années à venir avec une forte confiance, au bénéfice de nos patients. ‘’
- Comment vous voyez l’avenir du Centre de Haute Energie ? Quels sont vos projets ?
‘’Parallèlement aux évolutions techniques majeures actuelles, le CHE s’engage sur une démarche qualité forte et sur une prise en charge optimisée des soins de support en oncologie (photobiomodulation notamment). Dans ce cadre, le projet métropolitain de ‘’maison du cancer’’ (villa Paradiso), nous enthousiasme et va nous permettre s’il se réalise, d’associer aux soins spécifiques du cancer une prise en charge globale des patients, de l’après cancer, et aussi de la prévention. D’autres projets de développement, en partenariat avec d’autres structures de radiothérapie sont aussi à l’étude. Nous sommes donc sereins quant à l’avenir de notre structure même si des efforts continus et constants, soutenus de la part de tous, seront nécessaires…‘’