- Cancer du pénis – Généralités
Épidémiologie
Type histologique |
Caractéristiques |
Lésions pré-cancéreuses / Carcinome in situ |
- Carcinomes épidermoïdes sans composante invasive dans >95% des cas. La maladie de Bowen, la papulose bowenoïde, et l’érythroplasie de Queyrat font partis des lésions pré-cancéreuses. Fort taux de récidive local après traitement |
Carcinome épidermoïde invasif (Bas grade : G1-G2 : 80%) (Haut grade : G3 : 20%) |
- Forme papillaire plutôt exophytique de bon pronostic. Peu de caractère évolutif local et à distance. - Forme ulcéro-infiltrante de moins bon pronostic. Tumeurs beaucoup plus lymphophiles dont l’atteinte ganglionnaire au diagnostic n’est pas rare. - Différents sous-types histologiques : typique (50-60%), verruqueux, papillaires, basaloïdes. |
Autres |
Carcinomes basocellulaires, adénosquameux, sébacés, lymphomes, mélanomes, sarcomes ou métastases d’autres sites. |
Présentation clinique
Anamnèse & examen physique |
- Examen du pénis : Caractère ulcéré de la lésion, taille, localisation anatomique. - Examen clinique complet avec examen minutieux des aires ganglionnaires inguinales bilatérales. |
Bilan biologique et pathologique |
- Laboratoire :
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Imagerie
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-Echographie : peut retrouver une infiltration caverneuse ou de l’albuginée si la tumeur siège sur le gland. (examen difficile d’interprétation).[CC3] -IRM pénienne : évaluation de l’extension tumorale au sein des différentes structures de la verge, notamment l’infiltration des corps caverneux ou encore de l’uretère. - Scanner abdomino-pelvien : Recherche d’adénopathies locorégionales. Il sera complété par un scanner thoracique en cas d’atteinte ganglionnaire. - PET-CT en cas de ganglions palpables cliniquement. Très haute sensibilité et spécificité de l’examen dans cette indication.
Les facteurs de mauvais pronostics sont la présence d’un envahissement ganglionnaire, le grade, la présence d’emboles vasculaires et lymphatiques et la profondeur d’infiltration.
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Stratégies thérapeutiques :
Généralités :
Le traitement de référence est la chirurgie. Les petites tumeurs sont généralement traitées par une chirurgie conservatrice ou des traitements topiques. Les tumeurs les plus avancés ou de mauvais pronostic requièrent souvent une amputation totale ou partielle de la verge. Cependant, devant l’impact potentiellement extrême de ces chirurgies sur la santé mentale et la qualité de vie du patient, les stratégies de préservation péniennes doivent être discutées au préalable pour les tumeurs avancées. Le traitement conservateur maximaliste par radio-chimiothérapie se fait par analogie au traitement du carcinome épidermoïde du canal anal.