Le canal anal est la partie terminale du tube digestif, mesurant 3 à 4 cm et située entre le rectum et la peau de la marge anale.
Les cancers du canal anal sont rares, prédominant chez la femme. Deux tiers des patients ont plus de 65 ans. Les facteurs de risque sont les rapports multiples avec différents partenaires, le Human Papilloma Virus 16 et 18 et infection VIH, l’immunodepression et le tabac.
Les cancers épidermoïdes du canal anal représentent 95% des cas de cancers du canal anal.
Ces dernières années se sont développé les traitements conservant le sphincter utilisant la radiothérapie et l'association à une chimiothérapie concomitante pour les grosses tumeurs.
L’examen clinique comporte les touchers pelviens (rectal). Une rectoscopie avec biopsies sont indispensables pour le diagnostic. Le bilan d’extension est une IRM pelvienne et un pet au 18 FDG permettant d’évaluer la présence ou non de ganglions pathologiques inguinaux ou pelviens et ou de métastases.
Un traitement par radiothérapie de 59,4 Gy en 33 séances de 1,8 Gy sur la tumeur et les ganglions pathologiques associée à une chimiothérapie de type 5FU et mitomycine C (2 cycles) permet de conserver le sphincter du Canal anal et évite une chirurgie d’amputation.
Un bilan à 8 semaines est réalisé avec un examen clinique, une rectoscopie, un bilan biologique complet avec le marqueur tumoral SCC et une imagerie (IRM pelvis et/ou pet scanner) et une surveillance est réalisé tous les trois mois la première année.